Il était une fois une année très particulière qui voulait à tout prix que l’on se souvienne d’elle. Dans sa jeunesse, elle avait entendu Madonna dire « Peu m’importe ce que l’on dit de moi, tant qu’on parle de moi ! », et cette idée était devenue son moteur. Que l’on parle d’elle.
Elle était élégante et belle, son nom sonnait bien : 2020, à l’écrit comme à l’oral. Tout la prédestinait être re-connue, retenue, à être intense, à être remarquable !
Et enfin, un jour, son moment est arrivé !
Le grand chemin de l’Histoire
Et voilà, chers amis photographes, nous y sommes. En pleine gloire de cette 2020, exceptionnelle, rare, remarquable.
L’histoire, c’est nous qui l’écrivons. Parler d’elle, de 2020, c’est nous qui le faisons. Elle, 2020, aussi intense qu’elle soit, elle est juste là, avec ce virus qu’elle a choisi comme signe distinctif.
Nous, amis photographes, ne pouvons pas agir sur le virus.
Nous, nous pouvons cependant agir sur deux-trois choses pendant cette année pour choisir comment nous en parlerons plus tard.
Agissons au nom de notre profession
Concrètement, nous pouvons nous unir autour les représentants officiels de notre métier, des structures comme la FFPMI, l’UPP, la FNP, ce sont eux qui, en France, portent nos voix auprès du Gouvernement. C’est grâce à leur travail que nos situations, nos cas si particuliers, ont pu être étudiés et pris en compte au début de cette crise sanitaire et économique.
Ce sont aussi eux qui font la lecture des décrets et lois officiels de manière à ce que chacun puisse les lire et comprendre.
Faisons UN tous ensemble et faisons confiance en cette force que cela crée. L’adhésion individuelle est le moteur de ces organisations, plus nous sommes nombreux à adhérer, plus nous avons un poids en tant que Profession à part entière.
Agissons sur notre état d’esprit
Le deuxième point sur lequel nous pouvons agir, c’est bien notre état d’esprit. Et c’est très important ! Très très important !
Que voudrait dire « avoir un état d’esprit sain dans une situation de crise » ? Il s’agit, selon nous, de ce qui est au-delà du « penser positif », du « regarder le verre à moitié plein », du « être créatif »… c’est au-delà car c’est tout cela à la fois ! C’est comme réussir à voir la situation de manière froide et passionnée à la fois.
- La manière froide, objective, détachée des émotions, factuelle, c’est se dire « Je suis confiné et je n’ai pas le droit d’exercer mon métier comme j’en ai l’habitude, je ne suis pas autorisé à faire des prises de vue. Mon entreprise a besoin de moi et mon esprit d’entrepreneur. » Verbaliser les faits peut accompagner l’acceptation et ainsi la dédramatisation, du genre vous êtes encore vivants, hein :)
- La manière passionnée consiste à se rappeler « J’aime mon métier et je n’ai pas envie d’en changer. » Il s’agit d’être honnête avec soi et de reconnaître si on en cette envie ou pas actuellement. Donc, « que puis-je faire de ce temps qui est devant moi ? Quelque chose que j’ai souvent voulu faire ou que je dois faire pour mon activité, mon entreprise, mon business (appelez-le comme vous le voulez) ? Le point important est d’orienter son attention vers des idées qui vont rendre service à mon activité. Car cette activité je l’aime et je ne veux pas l’abandonner de moi-même. »
Croire en son activité et en ses choix professionnels est essentiel dans les moments de crises et de doutes comme celui-ci. Redéfinissez votre Pourquoi si vous vous sentez moins motivé ou incertain.
Certainty & Conviction
Sue Bryce
Retrouver l’énergie de cette passion vous amènera à faire plein de choses :
- Mettre à jour votre site internet, vos plaquettes, vos templates de mails, vos tarifs, des travaux ou nouvelles installations pour votre studio, créer de nouveaux accessoires…
- Elaborer (enfin) ce projet personnel qui vous tient à coeur depuis un moment
- Faire des photos autrement !!!
- Créer un nouveau projet photo ou entrepreneurial (Merci au premier confinement qui nous a réunies pour le passage de relais de Portrait ou Paysage :) )
- Dormir !
- Se mettre au tricot et peut-être même abandonner la photo pour le tricot … Laissez-vous emporter par la passion, la vôtre !
On sait jamais, sur un malentendu, ça peut marcher !
Jean-Claude Duss
Agissons dans notre communauté
Et la troisième chose sur laquelle on peut agir, c’est notre communauté directe. Nous sommes tous dans la même situation et c’est maintenant que nos différences peuvent nous aider à être encore mieux ensemble. Ne restez pas dans votre coin, surtout si vous n’allez pas bien ou si vous avez peur pour votre activité. Nous vivons dans une époque formidable dans laquelle le partage est si accessible et où la bienveillance peut être donnée et ressentie à effet immédiat, profitons en !
Il y a des groupes Facebook notamment dans lesquels vous pouvez poser des questions, répondre à des questions, exprimer un doute, partager une information, une expérience, une émotion. Personne n’est seul aujourd’hui, sauf s’il le choisit.
Les réunions hebdomadaires du Collectif DR sont devenues indispensables depuis qu’elles ont été mises en place au printemps. Les membres du collectifs se sentent épaulés, soutenus, compris, portés par l’énergie du groupe quand ils en ont besoin.
Soyez là pour les autres et avec la même force, soyez là pour vous même. Croyez en vous !
En ce mois de Novembre 2020, nous pouvons encore décider de ce que nous allons dire de 2020. Nous pouvons encore changer d’avis et décider d’agir, elle nous donne une nouvelle occasion de la définir, ce qui revient à nous inviter à choisir sur quoi nous concentrer les deux prochains mois.
Cochez ce que vous voulez comme « message final » et appliquez-vous :
Merci 2020 :
- J’ai crée mon activité / mon studio
- J’ai trouvé ma vraie passion
- J’ai redonné vie à mon activité
- J’ai donné vie à un enfant
- Je suis re-tombé amoureux
- Je me suis mis au sport, à la méditation, au tricot, à la guitare, au coréen, à la cuisine…
- J’ai écrit un bouquin
- J’ai dormi
- … remplissez à votre guise !
Merci aux photographes cités ci-dessus pour leur présence et contribution et leur exemple ! Et clin d’oeil à Raphaëlle Trecco pour la capture d’écran Collectif DR ;)
Merci à Marine Poron pour la photo en tête de l’article !