Vous connaissez très certainement DavidOne en tant que talentueux photographe de mariage. Voici une autre facette de ses talents…
« Silence of the birds »
C’est une des séries sur laquelle je « travaille » depuis des mois – non pas que je la travaille en fait, mais à laquelle je réfléchis … réfléchir sur comment la mettre en scène, quelle modèle choisir, le lieu et comment rendre au mieux ce que je souhaite « montrer ».
Pour la plupart de mes séries photographiques personnelles, je prends énormément de temps (certaines sont commencées depuis des mois, voire années :) ) – non par fainéantise, mais juste parce que, comme dans la peinture, mes choix évoluent constamment … et je me fais vite « déborder » dans la tête :)
Pour cette série donc, l’idée première est d’apporte une réflexion sur la « solitude », l’image que l’on a de soi – les souffrances qui peuvent en découler – mais que l’on peut avoir du mal à exprimer , ou faire comprendre. Des positions tantôt recroquevillées , tantôt complètement « exaltées » – signifiant les états par lesquels on peut passer – les oiseaux « témoins » de ces scènes, ne peuvent agir, ne peuvent comprendre … je laisse l’imagination de chacun « traduire » ce qu’il veut au travers des photos.
J’ai donc choisi de « travailler » au format carré, à l’argentique ( je suis avec un Hasselblad 500C + objectif Planar 80mm – équivalent 50mm donc ). L’argentique, et notamment le Blad, car il me permet de composer plus précisément mes scènes, d’y réfléchir au mieux … La visée poitrine a aussi un charme vraiment agréable, c’est une autre façon d’aborder la photo, en ne regardant pas la scene comme elle se « donne à nous à l’oeil, mais en nous obligeant à être vraiment concentré sur le cadrage. ça aide également à prendre le temps de discuter avec ma modèle, lui donner l’idée principale, et nous collaborons ensemble pour obtenir un résultat « satisfaisant ». D’ailleurs, un grand merci à Marion (ma modèle) pour son courage, car elle à posé dans un lac qui devait être à moins de 10° … et je sais qu’elle a « souffert » physiquement ce jour là.
Le Noir et Blanc s’imposait de lui même pour transmettre cette sensibilité, ce coté « morose » – je l’ai retravaillé sous Lightroom, d’après mes scans pour obtenir un coté un peu « laiteux – je voulais quelque chose de calme, presque reposant – mais pas ténébreux ou agressif à l’œil.
Coté technique, j’ai ouvert à f/5.6, parce que je n’avais pas spécialement besoin de jouer avec les profondeurs de champ réduite, et je souhaitais un peu de piqué en fermant un peu le diaphragme … Et j’ai utilisé une pellicule Tri-X 400 qui est connue pour avoir un grain très « sympa » (du moins, personnellement, pour ce genre de série, c’est la pellicule que je préfère), et surtout les variations entre les tons clairs et sombres sont très bien gérées.
1 Comment
J’aime beaucoup, ces images sont bien réalisées et j’aime ce qu’elles expriment!
D’autant plus que je suis une passionnée d’ornithologie donc les oiseaux, d’une manière générale, ça me parle…. <3