Nous vous présentons aujourd’hui un photographe équestre, son parcours, sa vision, sa pratique si particulière. Christophe est une personne douce et attentionnée, il porte beaucoup d’attention aux détails et les êtres autour de lui. Ses images racontent autant d’histoires que provoquent d’émotions. Il a répondu à toutes nos questions, découvrez-le.
Qui es-tu ?
Je suis Christophe Tanière, photographe équestre.
A part la photo, qu’est-ce qui te fait vibrer dans la vie ?
Plusieurs éléments me font vibrer tel que la connexion avec la nature, respirer, vivre, partager un café avec quelqu’un, avoir aidé d’autre personnes, avoir été utile, la musique… et j’en oublie…
Comment te définirais-tu, en trois mots ou en quelques phrases ?
Instinctif / Optimiste / Déterminé
Tu montes à cheval ?
Disons qu’il m’arrive parfois d’avoir le privilège d’être porté par l’un d’eux.
Que photographies-tu ?
Au-delà de ma spécialité, j’aime la nature, les animaux, les voyages. J’adore également la photographie d’architecture, automobile, d’objet ou de moment qui attire l’œil.
La photographie et toi ?
Comment as-tu choisi ta spécialité ?
C’est elle qui m’a choisie… découvrir l’univers des chevaux et l’animal en particulier fût une vraie révélation et est une véritable source d’inspiration.
Quelle est ta patte, ta différence ?
Ma sensibilité, mon point de vue, ce que l’on appelle dans le métier de la photographie « avoir un style », on me dit souvent que mes photos sont reconnaissables au premier coup d’œil.
Ta spécialité ?
Qu’est-ce qui t’attire plus : le cheval ou l’humain ?
Sans hésiter le cheval… et les humains qui les entourent. Vous savez le cheval ne juge pas et ramène au présent avec pour moi une capabilité à lire nos émotions. Ce n’est pas pour rien que l’on utilise de plus en plus le cheval en tant qu’outil thérapeutique et entrepreneurial.
Quelle est l’image du cheval que tu “cherches” à capter à chaque fois, ce que tu préfères ?
Dans la plupart des cas, je ne cherche pas le moment, je le ressens, je le vis, c’est une sorte de vibration, de connexion, quelque chose qui vous dit « vas-y déclenche maintenant ». D’autres fois, cela peut être plus rationnel comme une lumière spécifique, un graphisme, une recherche artistique.
Une déception ?
D’avoir loupé un moment et cela arrive beaucoup lors de moments d’inattentions
Une victoire ?
La confiance de la FEI qui m’a missionné pour couvrir « les Jeux Olympiques de Tokyo »
Comment devient-on une référence dans un domaine “aussi précis”, de niche ?
Avec le temps, le travail, l’expérience. Il faut aussi « offrir » quelque chose de différent au client.
J’ai commencé à photographier le saut d’obstacles et j’ai observé que la majorité des photographes étaient à cet endroit, tous regroupés. C’est en me perdant du côté des paddocks que j’ai découvert un univers qui me correspondait plus, ou il est possible de capter de vraies émotions, des instants de complicités homme/cheval parfois même c’est le cheval qui m’observe et capte mon attention.
J’ai fait découvrir au public connaisseur et non connaisseur, les coulisses des sports équestres avec mon regard et le reste s’est fait « tout seul », enfin, avec beaucoup de sables dans mes bottes 😊
Les étapes de ton expérience personnelle ?
… il était une fois un agent de maintenance dans une entreprise qui se lie d’amitié avec la collègue de la compta … de café en factures (lol) ils échangèrent sur différents sujets … lui la photo elle le cheval … puis lors d’une visite au pré, j’ai découvert ses poneys…
Quelles sont les prochaines étapes que toi tu as envie de franchir ?
Si je vous réponds que je ne sais pas vous n’allez pas me croire. Toute ma carrière professionnelle s’est écrite sans étape… donc je continue ainsi.
L’entrepreneur en toi ?
Quelle formation t’a été la plus utile ?
Dans chaque formation il y a quelque chose d’utile. J’ai fait des formations diverses et variés parfois même sans rapport avec mon domaine et pourtant j’y ai toujours trouvé quelque chose que je puisse appliquer à moi-même.
As-tu été aidé ou coaché pour le côté business ?
Je ne dirai pas coaché mais certaines personnes m’ont été et sont toujours de bons conseils.
Comment fais-tu pour allier vie privée et vie professionnelle ?
Comme l’eau et l’huile on ne peut pas l’allier vraiment alors on compose. Pas toujours simple d’avoir une vie stable en voyageant.
Quelles sont les 5 pièges à éviter ?
Vouloir tout photographier, focalisez-vous sur ce qui vous fait vibrer et vous correspond.
La précipitation d’être photographe, prenez votre temps à l’ère du numérique.
Ne restez pas sur vos acquis, formez-vous et ouvrez-vous au monde.
S’isoler, notre métier est solitaire, entourez-vous.
Évitez la course à l’équipement photo. La meilleure façon de progresser, un boitier, un objectif.
As-tu fait un business plan ?
Kesako ? On ne va appeler ça comme ça… ça c’est fait petit à petit au début, il y a bien longtemps, j’avais 2 activités en parallèle et quand la clientèle de la photographie à commencé à se construire j’ai fait le grand saut… (après deux ans d’activités), je suis un instinctif, c’était le bon moment.
Comment as-tu fait ou fais-tu pour définir tes offres et tes tarifs ?
Mes offres sont faites selon les attentes de mes clients, je n’ai pas d’offre type. Parler de tarif ne donnera aucune valeur tant la photographie ne contient pas de règles.
A propos du Business model. Quel est ton positionnement et comment l’as-tu décidé ?
Ah mais le business model, je n’ai jamais aimé ce mot trop rigide. Quant à mon positionnement, j’ai un penchant pour le minimalisme et le haut de gamme, donc vous voyez un peu.
Quel est ton point fort et ton point faible en tant qu’entrepreneur ?
Point faible : mon organisation administrative… et tendance à faire plusieurs choses en même temps, me disperser en quelque sorte, faut dire que je suis très curieux.
Point fort : perfectionniste qui peux être un point faible de temps en temps. Une fois concentré on ne m’arrête plus (lol).
Quel côté du photographe-entrepreneur te passionne le plus ?
Pouvoir choisir où je vais et quand. Avoir mon boîtier en main et photographier, c’est l’instant où je suis avec moi-même et mon environnement.
Sur quel-le question/point tu as besoin de recevoir un conseil, toi-même maintenant ?
La vraie question du moment est mon statut juridique, le statut de micro entreprise a ses limites que je pense avoir atteint après 10 ans d’exercice. Bien entendu en France on aime compliquer les choses, du coup, ce n’est pas simple d’avoir les bonnes explications.
Comment tes clients te trouvent-ils ?
C’est à eux qu’il faut demander 😊. La plupart du temps c’est le bouche-à-oreilles qui fonctionne le mieux et les réseaux sociaux qui sont des vecteurs puissants. Ah j’oubliais aussi, à force de me voir au bord des paddocks on me connaît et reconnaît, le reste se fait tout seul.
Le matériel / La technique
Quel matériel photo utilises-tu ?
J’ai démarré avec Canon puis Sony est arrivé avec les mirrorless qui était un avantage du fait de son silence. Parallèlement, j’utilise mon Leica Q que je surnomme « baby Leica ». Mais à qui cela intéresse la question matérielle, à part les photographes. L’important reste l’œil et l’appareil photo l’outil pour imprimer cet instant.
Comment t’es-tu formé ?
Cela peut paraître cliché mais j’ai appris une grande partie de la technique en lisant le magazine « Chasseur d’images ». Il faut remonter le temps et souvenez-vous dans les années 2000 il n’y avait pas de podcasts, youtubers, site pour apprendre la photo… encore moins des workshops. Alors c’était à vous de composer et d’avoir un retour de votre travail par des photographes de métier.
Quels sont tes points forts sur lesquels tu sais que tu peux compter ?
Patience, rigueur, détermination, et ma bonne étoile.
Autre projets ?
As-tu des projets personnels ? Pourquoi ?
Oh là là, de nombreux projets personnels et même professionnels, mais étant plutôt discret, je les garde et les présenterai au moment voulu…
Ton actualité et tes contacts :
Vous pouvez retrouver mon actualité sur
- Instagram : https://www.instagram.com/ctanierephotographie/
- mon site web avec sa boutique en ligne : ctanierephotographie.com
Question Bonus : As-tu déjà mangé du cheval ?
Je suis de cette génération qui a connu les boucheries chevalines et en accompagnant ma mère faire son marché il m’arrivait de me faire offrir une rondelle de saucisson par le commerçant.
Maintenant je préfère les croquer avec mon objectif.
Info Bonus : vous trouverez bientôt une formation Work’n’Pop par Christophe ! Shuuut ;)
1 Comment
Merci pour la découverte du travail de Christophe, c’est très inspirant :)
Matthieu Chaillou