Vivre de sa passion, devenir photographe professionnel n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Nous allons évoquer au travers de cet article les points à valider avant de se lancer pleinement et sereinement dans cette aventure.
DEVENIR PHOTOGRAPHE PROFESSIONNEL :
10 ÉTAPES AVANT DE SE LANCER
La photographie est une passion qui anime beaucoup de monde. Le métier de photographe est d’ailleurs classé comme le métier préféré des Français (Top 50 réalisé en 2013 par « Orientations »). Toutefois, vivre de sa passion, c’est autre chose. Il ne s’agit plus uniquement de faire des photos. En vivre, signifie devenir « entrepreneur » et donc passer plus de temps à gérer des problématiques d’entreprise (prospection, marketing, comptabilité, communication web et réseaux sociaux…) qu’à la pratique de la photo.
1- BUSINESS OU PASSION?
Voici un schéma sur la répartition du temps de travail des photographes de mariage (publié sur le site ISPWP). Il a fait le tour du monde tant il est représentatif du métier de photographe en général.
On constate que le temps passé à photographier est de 12,2%, et 28,4% pour le post-traitement. Le reste du temps concerne les tâches administratives, de relation client, de réseautage, de création/production/logistique des produits vendus (albums…), la mise à jour du site web (blog), le marketing…
Au-delà de cette répartition du temps, vivre de sa passion, c’est ne plus avoir de salaire fixe, c’est se créer son salaire à la sueur de son front, prendre le risque de ne pas gagner beaucoup au début et de ne pas avoir forcément une rémunération égale chaque mois, en fonction de la saisonnalité de votre entreprise. Ce sont des éléments à prendre en compte avant de se lancer tête baissée dans l’aventure car il faut savoir gérer ces différences, anticiper les périodes creuses… bref être un chef d’entreprise avant tout.
Lire aussi : Faut-il un diplôme pour devenir photographe ?
2- TECHNIQUE PHOTO
Vous êtes passionné, vous avez les épaules d’un chef d’entreprise, vous êtes prêt à vous lancer, à devenir photographe professionnel. ATTENDEZ!!
Il reste encore quelques petites choses à valider avant d’entamer les démarches administratives de création d’entreprise!
Si beaucoup pensent que la photographie est un don, la technique n’en est pas moins indispensable. Se professionnaliser, c’est vendre ses images. La qualité est donc une évidence. Vous devez maîtriser votre matériel, et quelques rudiments de la technique photo:
- Savoir utiliser le mode MANUEL, savoir comment il fonctionne, quand jouer avec la vitesse, les iso ou l’ouverture en fonction du résultat que vous souhaitez, de la luminosité que vous avez.
- Savoir comment se comporter dans les situations complexes (contre-jour, faible luminosité, contraste de lumière fort entre les différents plans…).
- Réaliser des images nettes / avec la mise au point à l’endroit choisi.
- Connaître les bases des règles de cadrage.
- Manier un logiciel de traitement de l’image, celui qui vous convient (Aperture, Lightroom, Photoshop…).
C’est une BASE. Le métier de photographe est passionnant justement parce qu’il permet d’évoluer à chaque reportage/séance, quelque soit votre niveau. Votre style s’affine de façon progressive, votre flux de travail, le traitement des images devient de plus en plus rapide et consistant. La maîtrise vous permettra de tester de nouvelles techniques, de nouveaux cadrages, de vous lâcher, de vous exprimer !
3- LES OUTILS
Il y a quelques investissements indispensables avant la recherche d’un espace pour votre studio et/ou bureau, avant même la création de votre entreprise.
- Un reflex, voire 2. En effet, si vous envisagez de vous lancer dans la photo de mariage par exemple, il ne sera pas envisageable de décaler ou repousser la cérémonie parce que votre appareil est en panne ce jour là. Vous devez pouvoir figer ces instants qui ne se reproduiront pas deux fois.
- Des optiques adaptées (couvrant le range nécessaire).
- Un ordinateur puissant (le traitement des images nécessite de la ressource et une bonne carte graphique).
- Un logiciel de traitement de l’image avec licence à jour. Les formules d’abonnement pour photographes d’Adobe Creative Cloud sont maintenant complément accessibles!
- Une sonde de calibration. Rien de pire que d’avoir réalisé une super image, d’en être fière et puis finalement de la voir imprimée avec des couleurs différentes, exacerbées ou trop pales, bref ce n’est plus l’image que vous aviez crée. Pour palier à cela, les sondes de calibration permettent de paramétrer votre écran pour qu’il vous affiche les couleurs qui seront imprimées. C’est indispensable.
- En fonction de votre orientation (lumière naturelle, strobisme, studio), il vous faudra aussi des équipements en flash et/ou lumières artificielles.
- Des cartes mémoire en nombre suffisant pour pouvoir alterner d’une séance à l’autre sans effacer systématiquement.
- Une batterie de rechange (surtout si vous vous orientez vers du reportage).
- Au moins une solution de sauvegarde. En tant que professionnel, vous devez pouvoir garder en mémoire les images livrées à vos clients pendant au moins 6 mois (voire 1 an selon les clauses de votre contrat).
A tout cela s’ajoute les éléments nécessaires à votre spécialité (fonds de studio, couvertures et accessoires pour nouveau-nés, …) et votre confort (sangle, sac photo, grip…).
4- CRÉER VOTRE PORTFOLIO
La réalisation de votre portfolio peut démarrer avant votre lancement en tant que photographe professionnel. Ce sont des séances que vous offrez. En échange vos modèles vous donnent le droit de publier ces images pour votre communication (portfolio web, flyer et document marketing, réseaux sociaux, albums de démonstration…).
Un portfolio n’est pas forcément exhaustif, il montre ce que vous savez faire, la QUALITE de votre travail, votre style, votre regard dans un domaine précis. Online ou dans un livre-album, vous ne devez présenter que vos MEILLEURS images. Le tri est important. De plus, seul le type de séance que vous souhaitez vendre doit y apparaître. Même si vous avez réalisé de sublimes photos du mariage d’une amie, si vous ne souhaitez pas offrir de prestation de mariage, ces images n’ont pas leur place dans votre galerie.
Votre portfolio continuera de se remplir au fil de votre carrière de photographe à partir de vos séances/reportages payés, mais aussi des projets en collaboration.
5- TROUVER VOTRE SPÉCIALITÉ
Les avantages de se spécialiser dans un domaine a déjà été évoqué sur le blog ici. Vous avez forcément un domaine de prédilection. Cela ne vous empêche pas de continuer de réaliser d’autres types de séance (du moins au départ), en revanche votre marketing doit être cohérent et ces séances ne doivent pas forcément être affichées dans votre portfolio (mais elles peuvent l’être sur le blog).
Définir votre spécialisation est primordiale car cela va impacter les prochaines étapes notamment votre business plan et votre stratégie marketing. S’il ne s’agit pas d’un type de photographie précis, votre valeur ajoutée, votre différence peut se situer dans votre style, ou votre philosophie d’entreprise. Il est important d’identifier VOTRE DIFFERENCE!
6- QUELLE EST VOTRE CIBLE?
Il faut se rendre à l’évidence, votre business ne pourra s’adresser à « tout le monde ». Vous ne pouvez être partout à la fois. Pour être efficace, vous devez vous concentrer sur votre cible client. Cette étape est très importante, prenez bien le temps de définir clairement la typologie de votre cible, ou en d’autres termes, votre client idéal. Ce choix est bien entendu motivé par le domaine de prédilection que vous avez choisi (point N°5).
Pourquoi est ce si important ? Tout simplement parce que cela va impacter votre stratégie commerciale et marketing. En effet, on ne s’adresse pas de la même façon à une entreprise qu’à un particulier, à une mère de famille nombreuse qu’à un couple au pouvoir d’achat élevé.
Vous pouvez ainsi préciser, le type de personne (familles, étudiants, célibataires, couples…), l’emplacement géographique (si vous visez les prospects alentours, ceux de la région, le pays ou le monde), la classe sociale, leur âge, leurs habitudes… Vos communications seront ciblées, et donc plus pertinentes.
7- PLANIFIEZ VOTRE SUCCÈS!
Avoir un objectif en tête va vous permettre de garder la motivation dans les moments plus difficiles. Il est primordial de savoir ou vous allez, et en combien de temps vous comptez vous y rendre. Soyez honnête avec vous-mêmes, ne surestimez pas vos capacités commerciales ou ne sous-estimez pas le temps de travail que cela représente. Vous vous en rendrez vite compte et cela va plutôt vous démotiver.
Posez vous les bonnes questions:
- Combien je veux gagner ?
- Combien de temps par semaine puis je me consacrer à ce travail ?
- Combien de séances (ou reportages) réaliser par mois ? par an ? (n’oubliez pas de tenir compte de la faisabilité du rythme choisi, de vos congés et de la saisonnalité de votre activité).
- Quels sont les investissements qu’il me reste à faire ? (matériel, formation, accessoires, logiciels…).
- Quelles sont mes charges pour la première année d’activité ?…
Avec ces chiffres en main, vous pourrez :
- Définir votre politique de prix en calculant votre « Cost Of Doing Business« . Cet indicateur va vous permettre de connaître le seuil en dessous duquel vous ne pouvez pas vendre votre séance photo, et de prendre le contrôle de votre entreprise afin de la rendre profitable et pérenne.
- Travailler votre stratégie produit.
- Réaliser votre Chiffre d’Affaires prévisionnel.
Tous ces éléments formeront un bon départ pour votre BUSINESS PLAN. Bien que ce ne soit pas obligatoire, votre business plan va vous permettre de poser noir sur blanc, vos objectifs et les étapes pour les atteindre, d’étudier votre concurrence et le marché que vous visez, de penser aux stratégies marketing et commerciales à mettre en place… Ce sera votre carnet de route vers le succès!
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Je vous offre votre « roadbook » : 25 pages pour poser les bases de votre stratégie marketing, prendre de bonnes décisions et atteindre vos objectifs !
8- VOTRE BRANDING
Avant de commencer à griffonner votre logo, posez sur papier (si vous ne l’avez pas déjà détaillé dans votre business plan) la philosophie de votre entreprise, ce que vous voulez apporter à vos clients, ce qui fait votre différence, vos atouts, votre style. Parce qu’en tant que photographe, votre MARQUE c’est VOUS. Votre image de marque doit donc vous ressembler. Souhaitez vous montrer une image dynamique, colorée et pleine de joie de vivre ? ou plutôt de la douceur et de l’amour ? …
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DÉFINIR VOTRE NOM COMMERCIAL
Là encore c’est une décision stratégique, un choix de chef d’entreprise et donc à ne pas prendre à la légère. Toute votre communication (carte de visite, documents marketing…), votre adresse web et sur les réseaux sociaux seront liés à ce nom. Vos clients, vos prospects vont retenir ce nom, il est donc important qu’il soit en corrélation avec votre philosophie, qu’ils soit facile à lire, à mémoriser et surtout que vous l’aimiez car il va vous suivre pendants longtemps!
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CRÉER VOTRE IDENTITÉ VISUELLE
Vous êtes quasiment prêt à lancer votre entreprise, vous avez en main les clés qui vont vous permettre d’imaginer une identité visuelle. Un logo, une charte graphique ne se décident pas sur un coup de tête. Commencez par trouver les 3 mots clés de votre philosophie, de votre style, les 3 adjectifs qui définissent de votre marque. Par exemple : simplicité – classique – moderne – authenticité – émotion – glamour – vintage – … Ces mots vont donner le ton de votre identité.
Les couleurs seront aussi choisies avec soin, en fonction de leurs significations :
- ROUGE: énergie, force, amour, passion, chaleur, sang, danger…
- BLEU: confiance, créativité, douceur, calme, loyauté, harmonie…
- VERT: réussite, espoir, croissance, richesse, fraîcheur, nature…
- VIOLET: puissance, influence, extravagance, sensualité, luxe, élégance…
- JAUNE: luminosité, imagination, énergie, respect, brillance, optimisme…
- ORANGE: enthousiasme, dynamisme, vitalité, équilibre, joie, chaleur…
- BLANC: pureté, spiritualité, virginité, innocence, simplicité, précision…
- NOIR: pouvoir, formalité, chic, sophistication, élégance, profondeur…
- ROSE: charme, intimité, chic, femme, beauté, petites filles, naïveté…
Vous pouvez aussi vous inspirer de la méthode de la photographe Emily LONDON pour créer votre branding, ou consultez nos tableaux d’inspiration sur Pinterest : couleurs, carte de visite, webdesign, branding. Ces éléments sont votre « IMAGE DE MARQUE ». Ils doivent montrer à vos prospects, clients et partenaires, une image professionnelle, donner envie de visiter votre travail, de vous connaître et vous recommander!
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CRÉER VOTRE SITE INTERNET / GALERIE EN LIGNE
Avant de vendre vos premiers reportages et d’accorder toute votre attention (ou presque) à vos futures clients, prenez le temps de mettre en valeur votre travail en réalisant un site internet à vos couleurs, avec vos mots, votre style et mettant en valeur votre travail. Traiter votre site internet avec autant de soin que s’il s’agissait de la vitrine de votre magasin (ou studio de photographie). Et, ne négligez pas la puissance des réseaux sociaux et du webmarketing. Faîtes les bons choix!
N’hésitez pas à vous documenter, j’ai écrit le livre : Le marketing web pour les photographes spécialement pour vous aider à mettre en place une stratégie de marketing digital efficace !
9- VOTRE STATUT JURIDIQUE & FISCAL
C’est un choix personnel car votre statut de photographe sera lié à la spécialité que vous allez choisir, à vos investissements, votre structure (location d’un local ou non)… Pour faire simple, en France, il existe :
>> Le statut de « photographe-auteur« , dédié aux photographes qui vendent des tirages ou des cessions de droits sur leurs oeuvres. Avec ce statut, vous dépendrez fiscalement de l’AGESSA.
>> Le statut d’artisan-photographe concerne les personnes pratiquant la photo sociale (baptême, mariage, naissance…). Ils dépendront des URSAFF, et pourront choisir leur forme juridique (auto-entreprenneur, EURL, EIRL…). Vous trouverez des informations plus précises dans le livre de Joëlle VERBRUGGE : « Vendre ses photos« .
10- C’EST PARTI!
C’est maintenant que l’aventure commence. Vous pouvez entamer les démarches administratives:
> Déclarer votre entreprise de photographe professionnel,
> Organiser votre workflow comptable (contrat, devis, facture, déclaration…).
> Ouvrir un compte bancaire dédié à votre activité professionnelle,
> Souscrire aux assurances pour votre matériel, vous et vos clients,
> Penser à votre complémentaire santé, votre retraite et votre épargne.
Je vous souhaite une belle et longue aventure photographique !
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10 Comments
Bonjour,
Ce diagramme est vrai à la condition d’être photographe de mariage et encore pas en auto-entrepreneur. L’auto-entrepreneur n’ a pas une comptabilité complexe, mis à part inscrire les entrées et sorties dans un livre, de classer son courrier et de faire ses déclarations au fisc il n’a rien de complexe à faire. Dans ce cas 9% c’est vraiment sur-évalué.
Le photographe reporter n’aura que peu de post-traitement, le photographe auteur (animalier, paysages, macro) aura plus de communication avec ses clients et acheteur que de post-traitement et ces deux derniers devront prendre en compte comme un poste à part entière pour les voyages et déplacements.
La primo-importance est de connaître son temps facturable et la part du temps indirecte que ne peut être facturé mais qui existe. Ce temps limite le nombre de clients annuel et en connaître la répartition permet de pouvoir gagner du temps et donc de pouvoir accroître son Chiffre d’Affaires sans courir après le temps.
Prenons un exemple, je veux travailler à domicile pour limiter les coûts d’installation et de prise de risque, mais je suis excentré par rapport à la clientèle visée, le coût et le temps du transport deviennent importants car ils limitent le CA réalisable et le coût devient lui-même un poste important dans les tarifs qui devront être pratiqués. La question peut alors se poser de pouvoir posséder d’un local recentré qui à l’occasion pourra être transformer en studio par la suite et qui servira de base la journée.
Mais prenons le cas général français (n’oublions pas que ces chiffres sont d’origine outre-atlantique et que, quoi qu’on en dise, nous n’avons pas les mêmes habitudes de vie tout en étant tout aussi respectables) : le photographe fera des mariages, bien sûr, mais aussi des portraits et des reportages d’entreprises, sans oublier que certains ne lâcheront pas leurs premières amours (paysages, macro, animalier, photo d’art) dont tout naturellement ils chercheront à tirer des subsides… La répartition du temps de travail dépendra de la répartition des activités de chacun.
Ce diagramme est une bonne base de départ mais chacun aura le sien, comme tout à chacun n’aura pas les mêmes charges.
Pour ce qui est du matériel informatique : Quasiment toutes les cartes graphiques actuelles sont capables d’afficher très rapidement des images fixes, les points importants sont le processeur qui lui fera les calculs et la quantité de mémoire vive qui permettra de ne pas avoir recours à la mémoire physique (disque dur). Plus qu’important c’est la calibration de l’écran et de l’imprimante, donc l’achat d’une bonne sonde est impérative. C’est même encore plus vrai dès lors qu’on fait imprimer à l’extérieur.
Je suis ancien graphiste 2D/3D et imprimeur.
Pour ce qui est de posséder d’une solution de sauvegarde, un ou deux disques externes couplés à un NAS suffiront largement et reviendront largement moins cher que n’importe quelle solution cloud. En plus comment garantir ce qui n’est pas chez vous ?… Comment être sûr que votre fournisseur est honnête et ne vendra pas vos fichiers ou qu’il ne fermera pas la porte demain sans prévenir avec toute votre vie de photographe ?
Pour moi, ce qui est le plus important, et que j’ai trouvé sur ce blog, c’est de posséder un bon plan marketing. J’ai déjà eu une entreprise, j’en suis à l’élaboration de mon book mais trouver MA différence qui sera porteuse de rentrées (si elle ne fait pas renter la clientèle çà ne sert à rien) je m’aperçois que ce sont ceux qui apprécient mes photos qui la voit bien mieux que moi…
Cordialement.
Merci Gilles de votre passage et de ces précisions pertinentes. Effectivement, le diagramme doit être adapté au profil de chacun. L’idée c’était simplement de montrer qu’être photographe professionnel, ce n’est pas seulement prendre des photos, la part « entrepreneur » est chronophage et primordiale pour en vivre.
Belle aventure photographique…
Au plaisir de vous lire,
Rachel
Merci Rachel pour cet article complet et très intéressant pour tous les photographes, dont je fais partie, qui souhaitent s’installer en professionnel.
Merci pour les liens fournis dans l’article. J’ai commencé à lire le livre de Joelle Verbrugge et c’est une mine d’informations, notamment au sujet des statuts possibles pour les photographes pro.
Je rajoute quelques questions à se poser afin de définir son Business Plan :
– Suis-je dans un secteur où il y a beaucoup de photographes ?
– Quels sont leurs tarifs ?
– Quels sont leurs chiffres d’affaires ?
– Le chiffre d’affaire est-il saisonnier ? Existe-t-il pendant l’année des périodes mortes ?
– Sont-ils proches de la retraite ?
– Quels sont leurs spécialités ?
– Ont-ils un magasin ? un studio ?
– Font-ils de la photo d’identité ? du mariage ? du packshot ? …
– Suis-je dans une zone touristique ?
– Devrais-je faire beaucoup de déplacement ? en voiture ? en train ?
– Quels sont les besoins de la population ?
– Qu’est-ce qui me démarquera de la concurrence ?
– Quels moyens ai-je à ma disposition pour faire de la publicité ?
– Combien de temps je me donne pour réussir ?
– Ai-je besoin de réaliser un emprunt ?
– Que va-t-il se passer si je tombe malade ?
– Quelles sont mes forces et mes faiblesses ? Comment je compte progresser ?
– Comment suis-je assuré ?
– Comment me former ?
– Puis-je m’associer avec un traiteur, un restaurateur afin de proposer des prestations complètes de mariage ?
En final, je pense qu’il ne faut pas se différencier par ses tarifs mais par son travail.
Philippe
« En final, je pense qu’il ne faut pas se différencier par ses tarifs mais par son travail. »
Tout à fait d’accord ! Et pas uniquement son travail, son « branding » compte aussi. Quand je parle de branding, je parle à la fois de sa stratégie marketing, mais aussi plus globalement de sa personnalité. Bref, beaucoup de paramètres qui font que même si nous sommes dans un milieu très « concurrentiel », il y a de quoi faire sa place, en affirmant ses choix, son style, sa philosophie… et en travaillant aussi beaucoup à toujours donner le meilleur de soi :)
Merci
Hello Rachel,
Merci pour cet article simple et concis, je suis ravi d’avoir trouvé votre site.
C’est un métier ou il faut aujourd’hui accepter le fait que tout le monde « fait de la photo »… Et passer à autre chose pour proposer un service et une expertise premium.
Je ne peux que plussoyer sur le branding, à qualité égale nous finissons toujours pas choisir l’offre la mieux « emballée ».
Trouver ça cible est également crucial. Nos clients étant à la fois des familles et des mariés il est parfois difficile de communiquer clairement sur les deux fronts.
Le rôle des réseaux sociaux est également crucial pour se démarquer et trouver des « ambassadeurs » pour nos « marques ».
Merci encore, je bookmarque votre site sur le champ :)
Bonjour,
Merci pour toutes ces informations très intéressantes!
Pour ma part, j’ai appris beaucoup sur la photo en étant assistant d’un photographe au cours ses mariages.
Au cours de ces journées assez longues on a le temps d’échanger et de voir un tas de choses très instructives. De plus les cadres de mariages sont souvent somptueux (Châteaux, Grand Parcs, Corps de Ferme…)
Si vous avez déjà quelques bases, il ne devrait pas être difficile de trouver un photographe qui veille bien vous prendre comme assistant ou second photographe pendant ce type d’évènements.
Voici le lien du photographe avec qui j’ai travaillé: http://studioart-photographe.fr
Il m’a fait travaillé sur plusieurs évènements récemment, merci beaucoup à Jean-Baptiste pour son accueil.
Bonne journée.
Pingback: Photo | Pearltrees
Bonjour! Très intéressant comme toujours :) je vais partager avec mes collègues a https://www.photographemaroc.com/ , a votre avis, est-il nécessaire d’avoir des objectif à focale fixe ?