Julien Guedj - l'entrepreneur motivé

Cette semaine, nous vous présentons l’interview de Julien Guedj – un entrepreneur dans l’âme qui s’est ignoré un temps et qui s’y épanouie maintenant. Découvrez son parcours, son recul et ses partages généreux.

Bonjour Julien !

Comment te définirais-tu, en trois mots ou en quelques phrases ?

On dit de moi que je suis ambitieux, persévérant et résilient. J’aime relever des challenges toujours plus ambitieux pour me prouver que tout est possible. Ne jamais me dire c’est impossible parce que ça devient une raison pour y aller encore plus…

Ton histoire avec la photographie – du cinéma par le mariage le studio et puis la boutique

J’ai toujours aimé l’image. J’ai fait des études de cinéma, j’ai travaillé pendant 7 ans comme projectionniste dans un cinéma avant de me lancer à mon compte dans la vidéo événementielle avant de basculer complètement vers la photo.

Une chose en amenant une autre. Ce sont les opportunités qui se sont présentées (et que j’ai su saisir) qui m’ont amenées à l’entrepreneur que je suis aujourd’hui.

Je suis d’ailleurs un jeune retraité de la photo de mariage depuis 2019. Le virage entrepreneurial, pris avec la création de ma boutique La Photo et Vous, m’a poussé à revoir les choses.

Dis-nous un truc secret ou drôle sur toi ! :p

Je suis un grand émotif. Je peux pleurer en regardant une finale olympique (Tokyo 2020 c’était l’apothéose avec les sports collectifs français récompensés).

Sinon pour être plus léger, je suis revenu de mon voyage à la WPPI en 2015 avec mes lunettes cassées. Tout ça à cause d’une danseuse un peu trop brutale. Depuis, je pars toujours avec une deuxième paire de lunettes !

Quelle est ton idée du succès ?

Pour moi le succès ne se mesure pas à la taille de son compte en banque. Évidemment qu’avoir les moyens de vivre est important. L’argent est une conséquence positive de ce que j’ai apporté à mes clients que ce soit en photo ou en coaching. De plus, le niveau de succès se mesure aussi avec le niveau de bonheur de notre entourage. Tout est lié.

Les changements dans ton parcours étaient-ils conscients, ou presque naturels ?

Tout ce que j’ai entrepris depuis 2005 sont des choix conscients. Je dis souvent que la réflexion vient dans l’action. On y va et on ajuste les voiles sur le chemin.

Je ne me voyais pas dans un bureau entre 4 murs. Mon quotidien ressemble à tout sauf à la routine. Chaque jour est différent. C’est ça qui fait la richesse des projets que je lance, que je développe et que je pérennise.

As-tu fait un business plan à chacune de ces étapes, penses-tu que c’est indispensable ?

Le business plan est un outil qui peut rassurer ceux qui hésitent à se lancer, ceux qui veulent avoir toutes les cartes en main. Ça rassure aussi les banquiers. C’est un outil stratégique qu’il faut faire. Mais il faut savoir qu’une fois fait, vous lancez votre projet, il se peut (et c’est souvent le cas) que le business plan ne soit plus d’actualité. Cela représente votre projet à un instant T. Il faut le réactualiser régulièrement pour en tirer les bénéfices en route.

Quelle formation t’a été la plus utile ?

La formation qui a changé la donne pour moi c’est Photocoach que j’ai faite en mars 2014. Il y a clairement un avant et un après. Depuis, voir la photo comme un business qui doit être rentable ne m’a jamais quitté. Cette formation (Merci à Samuel Malarik, André Amyot et Marie-Astrid Agasse) a révélé le côté entrepreneur qui sommeillait en moi.

Quel est le pire conseil qu’on t’ait donné dans ta vie d’entrepreneur ?

Je déteste quand on me dit “Je serais toi, je ne ferais pas ça… Enfin, je dis ça c’est pour toi”. Personne ne peut se mettre à votre place. Suivre son intuition, c’est une bonne piste pour réussir ce que l’on entreprend.

Et quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné ?

André Amyot, mon mentor, m’a dit un jour : “Je ne t’ai rien appris, j’ai révélé ce que tu avais en toi”. Des phrases comme ça, ça vous donne des ailes !

Comment fais-tu pour allier vie privée et vie professionnelle ?

Tout est une question de dosage. La vie privée c’est la base qui va faire tenir le reste. Ne pas négliger la partie privée de ma vie m’a poussé à prendre des décisions. Ne pas perdre le socle en se noyant dans le travail. Une des manières d’allier la vie perso et pro c’est de mettre des blocs de temps dans son agenda. Evidemment, pour être épanoui professionnellement, c’est bon d’avoir le soutien du premier cercle familial.

As-tu été aidé ou coaché pour le côté business ?

Je suis régulièrement des formations et me fait aussi coacher pour la partie business de mon entreprise. Je regarde toujours dans les domaines qui n’ont rien à voir avec la photo. Pour la simple raison que l’inspiration peut être ailleurs.

Sur quel-le question/point tu as besoin de recevoir un conseil, toi-même maintenant ?

Il y a une phrase que j’aime bien : “Quand je serai grand, je serai entrepreneur !”

Autrement dit, le chemin n’est jamais fini. L’apprentissage est permanent. Je ne mets jamais dans la position du “sachant”. Je reste un éternel étudiant même si j’accompagne maintenant des photographes dans leur parcours d’entreprise.

Peux-tu citer ou partager un de tes rêves professionnels les plus fous, les plus ambitieux, ceux qui parlent à tes tripes !

Avoir ma boutique ouverte en 2018, encore là malgré tous les événements (gilets jaunes, grèves, confinement, 4 fermetures en 1 an), avoir formé une équipe au top. Voilà une de mes fiertés d’entrepreneur. Avec l’ajout des accompagnements des photographes qui apportent de vrais résultats et de réelles transformations, je me dis que je suis sur le bon chemin. Mon bon chemin. Celui de l’épanouissement personnel et du succès professionnel.

As-tu des projets personnels ?

Ce sont des rêves de voyage. Rêves qui ont été un peu retardés depuis le covid. Mais ils sont un des moteurs pour me lever chaque matin

Est-ce que la pratique de la photo te manque aujourd’hui, après 2 ans en dehors du studio et des mariages ?

Être moins derrière un appareil a été un choix délibéré de ma part. J’ai perdu un peu la flamme créative qui m’animait quand je faisais des photos. Ce goût pour l’image va revenir un jour c’est sûr. Je laisse faire le temps, je serai prêt le jour où ça arrivera.