[Paysage] L’heure bleue

Bonjour, je suis Thierry Dulau, je suis Graphiste et Photographe. Jeune papa trentenaire, je vis à Agen, dans le Lot-et-Garonne, avec ma femme, mon petit garçon, et ma chienne labrador ! La Photographie est entrée dans ma vie, en découvrant Serge Ramelli, il y a tout juste un an. C’est un Photographe parisien, dont le style m’a directement inspiré.

L’heure bleue

Il crée des Images au style cinématographique, en sublimant la réalité. Avant, pour moi, la Photographie, c’était le Mariage, le Noir et blanc, le Portrait… Je ne me doutais pas que l’on pouvait faire de telles oeuvres, en photographiant nos paysages et villes.

Quelles sont tes sources d’inspiration?

Le Cinéma, la Peinture, la Publicité… L’Art en général, les Images qui font rêver !
Tout simplement s’imprégner de l’atmosphère que l’on découvre, une fois sur place, et essayer d’en tirer le maximum,
et de peut-être arriver à retransmettre l’émotion ressentie lors de la prise de vue.

Quelle est l’histoire derrière cette image?

Je vais justement vous parler d’une prise de vue en particulier, ma Photographie de Beynac-et-Cazenac (voir l’image en haut de cet article).
Site remarquable en Dordogne, avec ce village perché, suspendu, au-dessus du fleuve, et son Château qui domine l’ensemble.
J’ai repéré les lieux dans l’après-midi, à la recherche d’un coin dégagé, pour photographier sans être dérangé par des touristes, des arbres…
J’ai trouvé un petit ponton, en descendant, au bord de l’eau, avec une superbe vue dégagée, idéal !
J’ai flâné un peu dans les environs, et peu de temps avant que le soleil se couche, je suis allé rejoindre mon endroit.
C’était une belle soirée estivale, nuageuse, un peu brumeuse, avec un beau coucher de soleil.
Après avoir installé le trépied, fait mes réglages… j’ai contemplé et attendu.
Peu à peu, les éclairages s’allument, le spectacle peut commencer. La suite, et bien, c’est purement technique et du ressenti…
Shooter au bon moment, choisir le temps de pose en fonction, et rester concentré, car la nuit arrive vite, et quand le ciel s’assombrit, la magie n’opère plus.
Retour au bureau quelques jours plus tard, premier passage sur lightroom, pour un premier post-traitement, et direction Photoshop, pour la retouche.
Je ne dévoilerai pas mes « secrets » bien-sûr, mais mon travail sur Photoshop consiste à sublimer l’Image (Netteté, rendu ciel, contrastes, luminosité, couleurs…), tout en gardant un rendu naturel.

Pour quelles raisons travailler à ce moment précis de la journée?

Pour moi, c’est à ce moment précis que le sujet se révèle, que la lumière est belle, que les éclairages subliment la scène.
Je trouve sincèrement ce moment magique. C’est un moment suspendu qui ne dure pas longtemps, ce qui rajoute du mystère à la prise de vue.
Et il est évident qu’une Photographie prise à l’heure bleue a vraiment un style artistique particulier. J’aime particulièrement le passage progressif qui se déroule du début à la fin de l’heure bleue. Le soleil se couche, le ciel prend une autre couleur, les éclairages s’allument petit à petit, le ciel tend vers un beau bleu parsemé de nuages, un véritable spectacle…

Parles-nous de ton style.

J’ai de suite voulu créer ce style d’Images. Mais je n’habite pas à Paris…
J’ai donc cherché à photographier de beaux endroits, par chez moi. Ce qui m’a permis de découvrir de superbes sites dont j’ignorais l’existence.
J’ai commencé par ma ville, mais j’ai voulu voir d’autres horizons. En faisant des recherches sur les sites touristiques de la Région,
je me suis naturellement dirigé vers le Lot-et-Garonne, le Lot, la Dordogne, le Tarn, le Pays basque…
J’ai appris la technique de la pose longue, en travaillant au trépied.
Je me suis vite passionné pour la photographie à l’heure bleue, ce moment suspendu, entre le jour et la nuit, qui offre un réel spectacle, pour qui sait en profiter.
Durant ce moment assez spécial, les nuages changent, le ciel change de couleur, le sujet se révèle… Les éclairages de nos villes et villages, prennent tout leur sens pendant ce moment.

Quels sont tes conseils pour les photographes qui nous lisent et souhaitent travailler à «l’heure bleue»?

S’équiper d’un trépied, d’un pull ^, repérer à l’avance, et être observateur.
Il faut savoir contempler, et apprécier ce qui nous entoure.
Un bel endroit se révèle souvent magique, à l’heure bleue.

Thierry Dulau
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