Un sujet sensible aujourd’hui qui vient s’ajouter à nos articles solidaires et engagés. Celui-ci a pour but d’aider les familles vivant un deuil périnatal à pouvoir chérir de belles images de leur défunt bébé, à faire le deuil le plus « sereinement » possible…
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ATTENTION : Cette association n’existe plus. Si vous souhaitez vous engager vous aussi pour cette cause, découvrez Souvenange, qui agit dans toute la France.
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PHOTOGRAPHE BÉNÉVOLE POUR PAR’ANGES
QUI SE CACHE DERRIÈRE « NANIE PHOTOGRAPHY POUR ANGES & PAR’ANGES » ?
Je suis Mélanie, Présidente de l’association passionnée de photographie. J’ai 24 ans, 2 garçons et 1 petite fille décédée. L’association a été créée avec ma mère et mon mari.
COMMENT EST NÉE L’IDÉE DE CE PROJET ?
J’ai perdu ma fille durant la grossesse pour hémorragie, à 5 mois ma fille était trop petite pour vivre et on devait réaliser un sauvetage maternel. Suite à son décès je me suis rendue compte de beaucoup de petites erreurs émises par l’équipe médicale dans notre soutien au deuil, dont les photographies. Après m’avoir présenté ma fille on m’a donné deux photos souvenirs. Sauf qu’elles sont purement médicales et horribles à regarder. En tant que mère je ne vois que la beauté de ma princesse, mais mettre sa photo à côté de celle de ses frères dans le salon était pour moi impossible. Étant passionnée de photographie j’ai donc souhaité mettre à profit bénévolement pour des futurs parents endeuillés afin d’adoucir ce moment très dur et leur laisser un souvenir aussi respectueux que si leurs enfants était vivants. Certains ne comprennent pas et pensent que c’est lugubre que d’avoir des photographies d’enfants décédés, mais détrompez-vous. Pouvoir présenter, à sa famille, son enfant alors même qu’il rejoint le cercueil et que son doux visage n’aura croisé aucun regard est quelque chose de très important pour la considération de nos enfants. Cela nous aide dans notre processus de deuil. J’aurais moi-même préférée pleurer sur des photos de petits pieds ou de mes lèvres posées sur son visage plutôt que sur ma fille à côté de mon placenta sur un drap tâcher de sang !
EST-CE LES PARENTS QUI VONT CONTACTENT, OU LES HÔPITAUX ? COMMENT CELA FONCTIONNE ?
Je suis en démarche avec les maternités dans un premier temps pour sensibiliser et expliquer mon projet. Il est très difficile de leur faire comprendre à quel point il est important de laisser des souvenirs « propres » et réalisés par quelqu’un qui a une sensibilité en photographie et qui saura sublimer cet enfant pour ses parents dans la tristesse. Les mentalités sont très dures malheureusement. De plus, ayant moi-même perdu ma fille je peux apporter tout mon soutien, trouver les mots, les aider dans les derniers souvenirs qu’ils feront. Je souhaiterai que les maternités puissent comprendre cette démarche et nous faire confiance. Après cela je me rends disponible 7j/7 et 24h/24 pour réaliser les photos, je sais malheureusement que souvent cela se fait en urgence. Des flyers et cartes ont été distribuées mais l’équipe médicale reste insensible. Il y a le combat du deuil périnatal et à cela le combat de notre cause ! J’ai pour but également de me faire connaitre afin que la démarche provienne des parents ayant perdu un enfant. En effet, l’équipe médicale ne peut pas s’opposer au souhait des parents.
J’ai également souhaité immortaliser la grossesse de mamans devant subir une IMG (interruption médicale de grossesse). Bien souvent il s’écoule 1 mois entre le moment où la décision de l’équipe médicale a été prise et celui où la maman subit cela. Si elle le souhaite, bénévolement, je lui apporte les derniers souvenirs de son enfant encore vivant, bien au chaud au creux de son ventre. J’ai moi-même des photos de ma fille in-utero réalisées 2 semaines avant son envol, je me dis toujours que j’ai eu de la chance de les faire à ce moment là, car en les regardant je sais qu’elle était bien là.
QUELLES SONT LES QUALITÉS NÉCESSAIRES POUR TRAVAILLER DANS CES « CONDITIONS » ?
Je dirais qu’il faut savoir rester professionnel tout en apportant de la douceur, savoir exactement quoi dire à ces parents pour ne pas blesser et rajouter de traumatisme. Les accompagner en offrant une séance photo qui leurs rappellera des mois, des années plus tard ce dernier merveilleux souvenir avec leur enfant. Avoir beaucoup de sensibilité, et ne pas simplement faire des photos. Le deuil périnatal est une épreuve très difficile à comprendre.
RECHERCHEZ-VOUS D’AUTRES BÉNÉVOLES ?
COMMENT POUVONS-NOUS VOUS AIDER DANS CETTE ACTION ?
Nous réalisons des événements chaque année afin de récolter des fonds. Ces fonds servent à offrir aux par’anges après la séance photo, leurs clichés sur support mais également un souvenir lors des obsèques. Nous recherchons des partenaires qui souhaiteraient nous aider lors des événements. Nous sommes une association. Le bouche à oreille est le meilleur moyen de communication. Si vous connaissez des personnes travaillant auprès de femmes enceintes ou bébés n’hésitez pas à parler de nous (maternité, sage femme, Gynécologue, Echographe, Pédiatre etc…) mais aussi psychologue, psychiatre, et d’autres professionnels. En parler c’est nous aider à faire avancer les choses.
UN DERNIER MOT ?
J’espère vraiment que mon projet aboutira. On sait que dans le var il y a 6 à 8 décès par semaine d’enfants in-utero, à la nalssance ou à quelques jours de vie. Chaque jour je m’endors en me disant que tous ces parents auraient pu être aidés par l’association. C’est quelque chose de très dur, pour moi, en tant que Mam’ange de ne pas pouvoir être présente. Surtout quand l’équipe médicale ne passe pas le message et que les Par’anges viennent nous voir après le drame nous disant : si j’avais su…. Merci du fond du cœur d’avoir pris le temps de parler de ce sujet bien trop tabou qu’est le deuil périnatal.
2 Comments
Bonjour,
Cette association n’existe plus. Peut-être faudrait-il archiver ou supprimer cet article ?
Cordialement,
Annabelle
Merci Annabelle de cette information, je vais le préciser dans l’article :)