Milie, photographe de l'instant

Je suis Amélie, bretonne et l’heureuse épouse de Yann depuis 17 ans ! Cela étonne souvent quand je dis ça car apparemment je fais plus jeune que mon âge. Nous vivons avec deux adorables boules de poils : Dark et Liliane.

Comment aimes-tu te décrire ?

Je suis d’un naturel curieux, passionnée et fascinée par le monde qui m’entoure. Tous les sujets me passionnent tant qu’ils sont contés avec ferveur. Je n’ai pas de demi-mesure. Je me donne entièrement dans toutes les tâches que j’entreprends. Je suis très carrée et ordonnée. L’organisation c’est ma passion !

Je suis très exigeante envers moi-même et envers les personnes avec qui je collabore. Mais tout ce qui compte pour moi c’est le bonheur des personnes qui m’entourent tant dans ma vie personnelle que professionnelle.

Comment la photographie est entrée dans ta vie ?

J’avais à peine 3 ans. Un premier appareil m’a été confié par mes parents. Ce ne fut pas concluant. Et puis, en école d’art vers mes 6 ans j’ai véritablement commencé à photographier avec des réflexes argentiques prêtés par l’école. Et je peux vous dire que ça ne me plaisait pas du tout ! Les boitiers étaient bien trop lourds. Tout ce qui m’importait était d’aller dans la chambre noire et patouiller dans le révélateur. En aucun cas je n’aurai cru, si l’on m’avait dit à cette époque là, qu’un jour, je serai photographe. Comme quoi !

Ton style. Portrait ou paysage ?

Paysage mais … depuis quelques temps, parce que justement j’avais fait le constat que je travaillais quasiment en paysage, je me suis donnée le défi de travailler davantage en portrait.

Quelle est ta spécialité ?

Le coucher ou lever du soleil. J’adore tout particulièrement ces moments de la journée ou la nature s’éveille ou s’endort. Tout naturellement j’ai proposé le coucher de soleil à un de mes couples de jeunes mariés pour leur expérience photos après union. C’est devenu de suite une évidence. Et depuis je ne fais quasiment plus que ça. Les personnes qui me contactent viennent pour cela, pour ces teintes chaudes et enveloppantes que l’on aime tant.

Tes choix. Argentique ou numérique ?

Numérique car j’aime cette facilité que cela me procure et comme vous l’avez lu plus haut les réflexes argentiques ont « traumatisé » ma petite enfance.

Lumière naturelle et/ou artificielle ?

Naturelle, à fond !!! J’aime la complexité de ce type de lumière. En quelques minutes elle peut changer et nous photographes nous devons nous en accommoder. J’aime son rendu, j’aime devoir m’adapter à elle.

Et puis comme je le dis toujours la nature nous offre le meilleur alors pourquoi aller chercher ailleurs ?

Parles-nous un peu de ta charte graphique, ton logo…

Dès mes débuts, il y a bientôt 10 ans, j’ai demandé au webmaster qui a crée mon site de me faire quelque chose d’épuré. Je voulais absolument du blanc, du noir et du gris. Je me connais par coeur, je me lasse vite des choses. Je savais qu’en restant sur des teintes neutres je ne m’en lasserai pas. Et bien 10 ans plus tard mon site est toujours le même (enfin sa trame de fond) et je l’aime toujours autant.

Mon logo, quant à lui, est arrivé plus tard. Je l’ai créé moi-même. Je le voulais sobre, simple et efficace. Des lignes droites, de la précision, tout ce que j’aime. Le carré représente un des traits de ma personnalité et le M tout simplement celui de Milie.

Sources d’inspiration. Quels sont les photographes que tu suis ?

En toute honnêteté j’ai failli ne pas répondre à cette question. En effet, pour que ma réponse ait du sens il fallait que je donne le nom d’une personne que je suis depuis vraiment longtemps.

Et puis j’ai pensé à Sarah Tailleur, photographe québécoise. Je la suis depuis quasiment 10 ans, presque depuis ses débuts. Pourquoi elle ? Parce qu’elle a tout compris au marketing. Sa façon de l’aborder me plait beaucoup. Je la trouve très inspirante de ce point de vue là.

Quel serait le reportage de tes rêves ?

Un projet un peu fou sur le dépassement de soi. Accompagner une personne atteinte d’une maladie incurable qui aurait cette envie de faire un pied de nez à la vie en se prouvant qu’elle peut être plus forte que tout ça. L’accompagner des jours durant lors d’un trip à travers une nature sauvage et profonde. Capter ses joies, ses peines, ses doutes. Garder une trace indélébile de cet accomplissement unique. L’une des personnes les plus chères à ma vie, je ne la nommerai pas car j’ai pas envie de tomber dans le pathos (mais si vous lisez bien vous aurez vite compris qui s’est) est atteint de sclérose en plaques. C’est assez récent (1 an) depuis le jour du diagnostic j’ai décidé de donner une partie de mon chiffre d’affaire pour la recherche. Alors pourquoi pas aller plus loin et accompagner, lors d’un reportage de plusieurs jours, une personne atteinte de cette maladie et vivre avec elle ces moments intenses.

Quelles sont tes astuces pour rester créatif ?

Le repos. Prendre du temps pour moi. Couper des réseaux. Mettre en off l’entreprise quelques jours par mois. Travailler moins mais mieux. C’est comme ça que je booste ma créativité. Dès que j’ai trop la tête dans le guidon, j’ai comme la sensation d’être vidée de ne plus avoir d’idée.

Préparation de la séance, installation, workflow, post-traitement… Que peux-tu nous dire de ton organisation ?

J’ai une méthode de travail quasi militaire. Inspiré de mes jobs d’avant. L’expérience photos peut importe ce qu’elle est (couple, grossesse, naissance, famille, solo) commence toujours par un rendez-vous téléphonique. Lors de ce rendez-vous on va parler logistique, choix du lieu, vêtements etc … Un mail récapitulatif de cet entretien est envoyé à mes clients. C’est une trace écrite pour eux comme pour moi.Ensuite le jour J à la fin de l’expérience j’explique à ma famille comment va se dérouler la suite (même si je leur l’ai déjà dit). Mieux vaut multiplier les canaux de communication pour que le message soit bien entendu et compris. Ainsi pas de déconvenue.

Arrivée chez moi, je décharge de suite les cartes mémoire et ce peut importe l’heure. Je fais 3 copies des images: une sur mon disque dur intégré et 2 sur des DD externes. On est jamais trop prudent ! Le temps du tri arrive, c’est là que j’accorde le plus de temps. Plus le tri est bien fait plus vite se passera le post traitement. Et coté traitement justement, chez moi c’est devenu très rapide. Merci aux années d’expérience qui me font être davantage plus productive d’année en année.

Ton travail. Quelle est ta photo préférée à ce jour ?

Ce cliché, pourquoi ? Au-delà de l’instant capté qui perso me fait fondre. Ce cliché est issue d’une expérience qui a marqué un tournant dans ma manière de photographier. En effet fin 2019 j’ai changé de boitier. Ce nouveau m’apporte beaucoup plus de liberté qu’avant. C’est tout bête mais ce cliché est important pour moi car je l’adore et parce qu’il me rappelle que quand je suis sortie de cette expérience, je n’étais plus la même photographe.

As-tu des projets en préparation, ou réflexion ?

Non pas vraiment car 2019 a été très prolifique ! En effet j’ai mis en place l’accompagnement pour photographes. Ainsi que la création d’une chaine IGTV où je publie chaque lundi. Pour 2020, je souhaite continuer à développer et pérenniser la partie accompagnement car c’est vraiment quelque chose qui m’épanouie jour après jour.