Je suis Sylvain LE LEPVRIER, photographe indépendant depuis un peu plus de deux ans. Auparavant j’étais banquier pendant près de vingt ans.
Une reconversion atypique
Il y a trois ans, on m’a offert un appareil photo, c’était pour mes 40 ans, et là, ça a été le déclic. Je n’avais jamais vraiment fait de photos auparavant, je ne savais même pas me servir d’un reflex. J’ai alors décidé de quitter mon poste confortable de banquier pour réaliser une formation aux Gobelins avant de me lancer comme photographe.
Puis j’ai quitté Paris pour la Bretagne, Saint Brieuc très précisément, puis Rennes où je vis actuellement. Cette décision n’a pas été si facile que cela à prendre je suis papa de trois enfants (18, 16 et 6 ans) alors je fais le fanfaron mais au moment de prendre la décision c’était un peu le saut dans le grand vide.
Puis après tout s’est enchainé, j’ai gagné le concours Polka Magazine dont cet article raconte un peu mon histoire, ou bien celui là.
Puis dans la foulé j’ai gagné deux autres concours celui du Festival Photoreporter et celui de la Gacilly qui m’ont valu d’être exposé dans chacun d’entre eux. Puis deux nouvelles expositions cette année, une au Festival le Guilvinec et encore celui de Photoreporter, pour un travail d’auteur que j’ai réalisé dans la Baie de Saint-Brieuc et qui a été publié sur le blog « L’Oeil de la Photographie« .
En parallèle j’ai débuté mon activité de photographe de mariage, cette année a été ma vraie première « petite saison ». J’ai été récompensé par deux Awards à la WPJA, cela m’a bien motivé !
Voilà en bref ma petite histoire de photographe et de reconversion que je ne regrette pas le moindre du monde aujourd’hui.
Je réalise tous les jours que j’ai beaucoup de chance de faire ce métier.
Je suis toujours en phase de démarrage mais mon parcours jusqu’à maintenant me fait me dire que j’ai pris la bonne décision. Puis j’en profite d’autant plus que j’ai failli perdre la vie il y a un an en prenant une photo justement. J’ai été percuté par un ostreiculteur et j’ai fait une chute de 5 mètres dans les rochers, je suis resté immobilisé des deux bras pendant près de 90 jours (un coude pulvérisé et une épaule cassée, les deux bras en fait), le comble pour un photographe. Je reste très handicapé aujourd’hui avec un bras qui ne plie plus et l’autre qui ne se lève presque plus. Mais je continue et cela me donne encore plus de force pour capter les moments fugaces de la vie qui est éphémère autant que la lumière qui entre dans la boite à photo.
1 Comment
Incroyable talent, quelle regard. Franchement bravo