Il y a un an et demi, j’ai demandé à mon mari de prendre une photo de moi. Je voulais commencer un projet, donc j’avais une liste de thèmes pour un 52 et même une amie à qui rendre des comptes si je sentais que je décrochais. La première semaine était un portrait de soi. J’avais pensé à la lumière et l’endroit. Je me suis assise par terre et instinctivement, je me suis mise les genoux contre la poitrine et j’ai regardé en bas.
Quand je regarde cette image maintenant, j’y vois un peu de tristesse, de la solitude et quelqu’un qui abandonne. A cette époque-là, j’avais comme un creux artistique et disons que dans mon entourage il n’y avait pas que des personnes stimulantes, inspirantes et encourageantes.
Comment [re]trouver l’inspiration ?
Pour me re-concentrer, j’ai fait deux choses, j’ai fait le ménage -au sens figuré bien sûr- et j’ai écrit mes priorités sur papier. J’ai laissé de côté le projet 52 parce qu’il m’était étranger, je me suis vite rendu compte que je le faisais sans motivation et sans but. Par contre j’ai fait plus de photos personnelles, surtout avec mon petit Kodak Retina CIII et quelques pellicules de Fuji et Kodak Portra.
Là, j’ai eu comme une révélation. Mes images avaient une autre profondeur, une autre force. Je prenais plus de temps, j’étudiais plus la lumière et les ombres pour pouvoir faire mes réglages correctement. Ce n’est pas comme si je pouvais vérifier et puis re-tenter comme avec mon appareil numérique. Et je suis tombée amoureuse du contraste et des ombres, qui faisaient tellement mieux ressortir la lumière.
J’ai longtemps cru que de la belle lumière devait être une pièce toute lumineuse, sans ombre, avec des couleurs pastels et douces. Oui, c’est joli, mais à mes yeux, j’ai aussi vu que cette lumière là n’avait pas d’histoire, le regard allait partout sans trop savoir où vraiment se poser. Ce qui m’anime, ce sont les formes, que les choses soient connectées entre elles avec les ombres et les traits de lumière ou mises en valeur par les poches de lumière, les mouvements, les perspectives, les ombres, les lignes, que les éléments et les sujets aient une dimension. Et petit à petit, je découvrais que la lumière pouvait m’aider à construire ces images avec ces choses qui m’animent, et concilier ou réconcilier mon côté sombre et que finalement, ce n’est pas toujours parce que c’est sombre que ce n’est pas joyeux, vibrant et lumineux. J’ai aussi découvert toutes sortes de lumières avec @findingthelightwitherinhensley. Ses poches, ses traits, ses “tâches”, ses reflets, ses cercles, ses directions, ses influences etc… Et tout ça me fascine et a ouvert comme un coffre fort rempli de possibilités.
[bctt tweet= »#inspiration Ce qui m’anime, ce sont les formes… que les éléments, les sujets aient une dimension. » username= »portraitpaysage »]
S’inspirer de la lumière
Alors je me suis investie dans le projet #100daysof que lance tous les ans à ses followers @elleluna, artiste et écrivain américaine. J’ai appelé mon projet #100daysoflumière, que j’ai fait sur Instagram (@bluecicadaphotography), là ou j’aime me perdre et me laisser porter et inspirer. Je n’avais pas vraiment de marche à suivre. Tout ce que je voulais, c’était créer une image par jour et travailler mes captures de lumière. [Consultez le résumé ici].
Avant d’écrire cet article, je me demandais comment je pourrais faire évoluer mon prochain #100days et je pense que j’ai trouvé, mais peut-être que j’y reviendrai. J’ai envie maintenant de montrer ou susciter plus d’émotions, raconter des histoires dans mes images, plus que jamais, et vraiment créer avec une intention et une attention particulière à comment la lumière ou les ombres, ou les formes etc… vont m’y aider… J’ai déjà commencé, dans ma tête, et dans des photos personnelles et je réussis parfois quand je shoote pour des clients.
Je crois fermement qu’il m’aura fallu “être en bas” pour pouvoir me re-centrer. On peut facilement perdre la notion d’objectivité ou de sens, en passant juste 5 minutes sur les réseaux sociaux, comparer son travail à celui des autres etc… Je me sens forte aujourd’hui et je souris. Je ne suis plus par terre, les genoux et le coeur fermés. J’ai la tête haute, l’esprit ouvert et je prends tout, la lumière, les ombres et tout ce qu’il y a entre pour créer ce qui m’anime.
Ma quête de lumière et de créer en tant qu’artiste continue sur Instagram. RDV en avril 2017 pour le deuxième volet de #100daysoflumière.
L’interview de Caroline – Son Website
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1 Comment
Des idées de photos de famille lumineuses. Je pense qu’il ne faut pas trop s’inquiéter du problème de l’inspiration et ne pas trop réfléchir. Parfois, il est bon de se laisser guider par la prise de vue instinctive. Merci pour cet article enrichissant.